➹ Les travaux du docteur WESTON A.PRICE - Alimentation ancestrale, de quoi parle-t-on vraiment?

Je rappelle que « l’alimentation ancestrale » est un prisme et que l’alimentation est toujours à individualiser en fonction de l’individu et de son environnement. L’alimentation ancestrale peut s’appliquer de différentes manières, les « aliments ancestraux » sont variés et c’est à chacun de composer son alimentation en fonction de ses envies et besoins.

Les travaux du Dr Weston A. Price sont historiques et représentent une source d’informations inégalable.

Après avoir lu son livre « Nutrition et Dégénérescence Physique », j’ai envie de partager cette lecture ici, pour que vous compreniez mieux mon approche de la nutrition.

Le Dr Weston A. Price était un dentiste américain. Préoccupé par la mauvaise santé dentaire de ses concitoyens et persuadé que la clé d’une dentition saine résidait dans l’alimentation et non dans la génétique, il entreprit au début des années 30 un voyage de plus de 10 ans dans les coins les plus reculés de la planète pour étudier la santé des peuples isolés qui avaient conservé une alimentation locale et naturelle.

Ils voulaient comprendre l’origine des caries dentaires (qui étaient un fléau à cette époque - il n’y avait pas encore d’antibiotiques), et ses découvertes l’ont mené à mettre en lien l’alimentation et l’état de santé général - les carences nutritionnelles et la dégénérescence physique.

Il a découvert que ces peuples, sans médecins ni brosses à dents, étaient exempts de caries dentaires.

Au delà de l’étude des dentitions, il a aussi étudié la santé globale de ces individus : résistance physique et mentale, résistance aux maladies de civilisation/dégénératives et à la tuberculose, sommeil, fertilité, etc.

Il a aussi comparé la santé des individus de ces mêmes peuples qui sont partis dans les villages voisins modernisés & qui ont changé leur alimentation de base pour une alimentation riche en farine blanche/raffinée, conserves, sucre, confiture, lait pasteurisé…

La dégénérescence observée est frappante et rapide, il en ressort que la génétique ne l’impacte pas.

TOUS LES PEUPLES AUTOCHTONES QU’IL A OBSERVÉ VIVAIENT LONGTEMPS ET EN BONNE SANTÉ, ET ILS AVAIENT TOUS UNE ALIMENTATION SIMILAIRE EN TERME D’APPORTS NUTRITIONNELS SANS SE CONCERTER.

L’alimentation dite ancestrale se base sur les similitudes entre tous ces peuples, cela nous permet d’y voir plus clair au milieu des innombrables recommandations contradictoires actuelles.

Les peuples autochtones suivaient un régime alimentaire traditionnel riche en aliments nutritionnellement denses : produits laitiers crus, graisses animales saturées, viande, abats, oeufs, produits de la mer…

Les animaux consommés étaient sauvages ou élevés en plein air, et se nourrissaient exclusivement des aliments naturels qu’ils consomment depuis la nuit des temps.

En comparant l’alimentation de ces différents peuples avec l’alimentation américaine de l’époque, le Dr Price remarqua que les peuples visités consommaient 4 fois plus de vitamines hydrosolubles, de calcium et de minéraux, et 10 fois plus de vitamines liposolubles (A et D) provenant du beurre, des œufs, du poisson, de l’huile de foie de poisson, des crustacés et d’autres aliments d’origine animale, ces mêmes aliments qui étaient diabolisés par les Américains à l’époque et dont beaucoup le sont encore aujourd’hui à cause, notamment, de leur haute teneur en cholestérol et en graisses saturées.
Dans leur alimentation, se trouvait également un nutriment liposoluble présent dans les crustacés, le foie de poisson et le beurre provenant de vaches nourries à l’herbe. Il baptisa ce nutriment encore inconnu à l’époque : activateur X (actuelle vitamine K2). Tant cette vitamine K2 que la vitamine A et D sont en effet des catalyseurs indispensables à une bonne absorption des minéraux et assimilation des protéines.

LES OBSERVATIONS DU DOCTEUR PRIC

➝ Les populations étudiées par le Dr Price ne mangent aucun aliment raffiné, industrialisé ou dénaturé. Toute leur nourriture est naturelle, cultivée localement dans la région. Pas d’aliments venant du bout du monde.

➝ Elles consomment des légumes, fruits, racines, baies, noix, herbes aromatiques, épices… lorsque la saison le permet.

➝ Leur seule source de sucre provient des sucres naturels, des fruits ou du miel cru.

➝ Leur alimentation contient des Omega 6 et des Omega 3 en quantité quasi égale.

➝ Tous les peuples observés par le Dr Price consomment des produits ou sous-produits animaux, qu’il s’agisse de viande, de poisson, de crustacés, de reptiles, d’insectes, de lait ou d’œufs.

➝ Les animaux sont consommés en entier. Ils mangent tant les parties maigres que les parties grasses. Ils utilisent aussi les os et les carcasses pour faire des bouillons riches en gélatine fortement fortifiants et thérapeutiques.

➝ Les céréales et légumineuses sont toujours mises à tremper, germées ou fermentées avant consommation.

➝ Certains aliments sont consommés cuits, mais une partie du repas est toujours composée d’aliments crus, y compris en ce qui concerne les produits animaux.

➝ Le pourcentage de graisses dans l’alimentation des populations observées varie de 30 à 80 % de la ration calorique. Mais seulement 4 % de ces graisses proviennent d’huiles polyinsaturées. Tout le reste est constitué de graisses saturées (beurre, noix de coco, produits d’origine animale…) et monoinsaturées (huile d’olive, noix, noisettes, amandes, avocat…).

➝ Leur alimentation est très riche en enzymes alimentaires et bonnes bactéries provenant d’aliments (légumes, herbes, fruits, boissons, produits laitiers, épices…) lacto-fermentés.

LES RÉGIMES ÉTUDIÉS

Suisses

Celtes

Esquimaux

Indiens Nord-Américains

Indiens Séminoles

Indiens du Perou

Africains

Mélanésiens

Polynésiens

Australiens

Détroit de Torrès

Maoris

Il a étudié différentes tribus dans chaque pays visité.

Ses travaux sont historiques, il serait impossible aujourd’hui de faire de telles études à cause de la disparition des peuples autochtones.

Ses travaux ont donné naissance à une association “la fondation Weston Price” qui continue de transmettre des informations sur la nutrition de l’être humain.